Le Chili au cœur

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Le 11 septembre 2009 a été inauguré au Parc Jean Drapeau un monument qui rend hommage à Salvador Allende. Cette œuvre met également en évidence pour les Montréalais l’histoire récente de la communauté chilienne et de sa culture.

La présence chilienne dans la province de Québec, comme dans le reste du Canada, est relativement récente. D’après les chiffres du recensement de 1971, il y avait seulement 200 personnes nées au Chili. Cette situation a changé radicalement en conséquence du coup d’État de septembre 1973, qui fût la raison principale de la forte augmentation de l’arrivée des Chiliens. En effet, de fin 1973 à 1980, la présence chilienne au Québec s’accrut notablement, avec l’arrivée de plus de 3 800 personnes.

 
En 1990, qui a marqué la fin de la dictature de Pinochet, la communauté chilienne comptait près de 8 000 personnes. Plusieurs de ces personnes sont rentrées au Chili dans les années 90. Mais l’arrivée de nouveaux Chiliens se maintient, soit grâce à la procédure de réunification familiale, soit pour des raisons économiques.  Entre 1995 et 2008 plus de 2 600 Chilien(ne)s immigrent au Québec.

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La communauté chilienne du Québec qui, selon le recensement de 2006 compte près de 12 000 personnes, maintient une forte relation avec son pays d’origine tout en s’étant parfaitement intégrée à la société d’accueil.

 
Ces Chilien(ne)s arrivé(e)s dans les années 70 et 80, et ceux qui sont nés ici, la deuxième et troisième génération, ces Québécois(es) d’origine chilienne, ou ceux qui continuent d’arriver aujourd’hui comme immigrants, constituent une communauté active sur le plan associatif, avec de nombreux organismes sociaux, culturels, professionnels, sportifs et religieux.

 
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C’est cette communauté qui a le Chili au cœur et qui, sans oublier son histoire et en préservant  sa culture, se nourrit de la société québécoise tout en y contribuant. Ces Chiliens, ces Québécois d’origine chilienne, et tous ces Québécois qui ont le Chili au cœur, ont rendu possible qu’un rêve devienne réalité, qu’à travers un monument il soit rendu hommage à Salvador Allende.

 
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♦ Caractéristiques ethnoculturelles

  
• Lors du recensement de 2001, 10 045 personnes se sont déclarées d’origine chilienne. Pour plus de deux personnes sur trois (68,7 %), il s’agit d’une origine unique, alors que 31,3 % des membres de cette communauté ont déclaré une origine chilienne et une autre origine ethnique.

• Plus de deux personnes sur trois (67,7 %), en incluant les résidents non permanents, sont nées au Chili. Parmi la population immigrée, deux membres de la communauté sur trois (66,4 %) sont arrivés durant la période de 1971 à 1990 et le tiers (32,4 %), dans celle de 1991 à 2001. La grande majorité (86,8 %) des personnes d’origine chilienne, âgées de 15 ans et plus, sont de la première génération, donc nées au Chili.

 • Les membres de cette communauté sont surtout de confession catholique (71,2 %) ou ne décla­rent aucune appartenance religieuse (18,4 %).

 
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 ♦ Caractéristiques démographiques

 
La communauté chilienne compte un peu plus de femmes (50,6 %) que d’hommes (49,4 %). En ce qui concerne   la structure d’âge, plus de deux personnes sur cinq (42,4 %) sont âgées de moins de 25 ans et 4,0 % ont 65 ans et plus.

• La majorité (82,8 %) des personnes d’origine chilienne, âgées de 15 ans et plus, sont célibataires (42,9 %) ou légalement mariées et non séparées (39,9 %).

• Au sein des familles, plus de deux personnes sur cinq (43,3 %) sont des enfants; cette proportion est supérieure à celle observée dans l’ensemble de la population du Québec (30,9 %).

 
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 Caractéristiques de la localisation

  
• La communauté chilienne se concentre dans la région métropolitaine de recensement de Montréal (90,3 %). On trouve aussi 3,4 % de cette population dans la région de Québec, 1,4 % dans celle de Gatineauet 1,0 % dans la région de Sherbrooke.

• Près des deux tiers (64,3 %) des personnes d’origine chilienne résident dans la région administrative de Montréal, 19,2 % en Montérégie, 5,4 % dans la région de Laval et 3,3 % dans celle de la Capitale-Nationale.

 • Dans la ville de Montréal, les principaux arrondissements où habitent les membres de la com­munauté chilienne sont ceux de Rosemont–La Petite-Patrie (13,1 %), de Côte-des-Neiges–Notre­Dame-de-Grâce (9,9 %), du Plateau Mont-Royal (9,8 %) et de Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension (8,1 %).

 
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  Caractéristiques linguistiques
 

• La quasi-totalité (95,3 %) des personnes d’origine chilienne connaissent le français, alors qu’environ la moitié (49,4 %) connaissent l’anglais. Peu de personnes d’origine chilienne (2,9 %) ne connaissent ni le français ni l’anglais.

• Les trois quarts (74,4 %) des personnes d’origine chilienne sont de langue maternelle espagnole. Dans le quart restant (25,6 %) plus de personnes ont le français comme langue maternelle (1 870 personnes) que l’anglais (275 personnes).

• Moins de la moitié (44,6 %) des membres de la communauté chilienne parlent le plus souvent espagnol à la maison. Cependant 39,3 % des personnes d’origine chilienne parlent le plus souvent français à la maison.

 
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  Caractéristiques socio-économiques

 
• Sur le plan de la scolarité, deux personnes sur cinq (40,5 %) d’origine chilienne n’ont pas dépassé le certificat d’études secondaires comparativement à une proportion de 48,8 % dans l’ensemble de la population québécoise. La proportion (16,6 %) de personnes de cette communauté détenant un grade universitaire est supérieure à celle observée dans l’ensemble de la population du Québec (14,0 %).

 • On dénombre 5 295 personnes d’origine chilienne au sein de la population active québécoise. La communauté chilienne affiche des taux d’activité (71,6 %) et d’emploi (64,9 %) supérieurs à ceux de l’ensemble de la population du Québec (64,2 % et 58,9 % respectivement).

 • Les trois quarts (74,5 %) des membres de la communauté chilienne utilisent le français le plus souvent au travail.

 • La population active expérimentée d’origine chilienne travaille surtout dans les secteurs industriels de la fabrication (20,0 %), des soins de santé et de l’assistance sociale (11,4 %), des services adminis­tratifs, de soutien et de gestion des déchets (9,7 %), de l’hébergement et des services de restauration (9,5 %) ainsi que dans le commerce de détail (9,1 %).

• Les professions les plus répandues au sein de la population active expérimentée d’origine chilienne sont celles de la vente et des services (31,6 %), des affaires, de la finance et de l’administration (13,4 %) et celles des métiers, du transport et de la machinerie (12,3 %).

• Le revenu moyen des membres de la communauté chilienne est de 21 438 $ comparativement à 27 125 $ pour l’ensemble de la population québécoise.

(*) Source : Statistique Canada, Recensement de 2001.
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Un des traits significatifs de la communauté chilienne est l’existence de nombreux artistes : écrivains, poètes, peintres, comédiens, musiciens, photographes et cinéastes qui, par leurs œuvres témoignent d’une importante présence culturelle au Québec.

En voici quelques exemples, d’autres s’ajouteront prochainement !

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Exiliados, emigrados y retornados.

Chilenos en América y Europa, 1973-2004. (Exilés, émigrés et chiliens rentrés au pays d’Amérique et d’Europe, 1973-2004)

Réalisé sous la direction de José del Pozo. RIL editores – Santiago (Chili)

La présence des chiliens à l’étranger est un élément important du Chili d’aujourd’hui. Cet ouvrage regroupe huit textes d’auteurs différents qui analysent les divers aspects de l’exil, de l’émigration et du retour au pays.

[>>] – Plus d’information – cliquez ici. (espagnol & anglais)

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 N° 5 – Hiver 2008
VOYAGES DES CHILIENS («VIAJES CHILENOS”)

 
L’exil d’hier, l’immigration et le retour cyclique est une des caractéristiques non seulement de la communauté chilienne du Québec mais aussi des 850.000 chiliens et chiliennes qui vivent à l’étranger. Le Canada est le quatrième pays d’accueil après l’Argentine, les États-Unis et la Suède, et compte 38.000 ressortissants dont 25.500 sont nés au Chili et 12.500 font partie de la deuxième et troisième génération née au Canada.
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 MAURICIO SEGURA, écrivain    et scénariste, auteur des romans : Côte-des-Nègres(1998),  Bouche-à-bouche (2003),  La Faucille et le condor (2005),  transmet sa perception du livre lors de son lancement à Montréal :

Un ouvrage comme Exiliados, emigrados y retornados chilenos en América y Europa, 1973-2004  me réjouit, parce que c’est toute une part de notre expérience collective, en tant que diaspora chilienne,  qui y est contée. Ce livre représente une façon de faire le point sur le chemin parcouru, et cet exercice est essentiel.
Dès qu’une famille décide ou est forcée de s’exiler, un décalage se produit entre ses membres (un manque de correspondance, un défaut de concordance entre les membres). Et ce décalage a lieu parce que tous au sein de la famille ne vivent pas cette expérience de la même façon.

QCarte Amériqueand, en 1974, ma famille et moi sommes arrivés à Montréal, j’avais cinq ans et j’étais déjà en âge de comprendre que nous quittions de force le Chili, mais je ne pouvais véritablement partager la douleur de mes parents (la douleur de quitter le pays d’origine, de quitter leurs proches, d’avoir perdu leur emploi et toute la vie de jeune couple qu’ils s’étaient bâtie, la douleur d’avoir assisté au spectacle sinistre d’un rêve politique devenu cauchemar). Je comprenais tout ça (si vous voulez d’un point de vue rationnel), mais je ne pouvais partager leur mélancolie.
Moi, je n’avais vécu les événements entourant le coup d’État que de biais ou indirectement. D’où le décalage. Un insidieux décalage provoquant à long terme des divergences et des malentendus entre les deux générations.

Dans la simple acquisition de la langue du pays d’accueil, un autre décalage se produit. L’identification à la langue du pays d’accueil se fait plus aisément pour la deuxième génération, puisque ses membres deviennent des « native speakers », ils parlent avec l’accent des individus de la société d’accueil. À l’inverse, pour la première génération, la langue française devient un stigmate. « Abro la boca y la gente sabe enseguida que soy inmigrante » (J’ouvre la bouche et les gens savent tout de suite que je suis immigrante) , comme le dit encore ma mère. L’accent stigmatise.
En revanche, c’est souvent la langue maternelle, la langue du pays d’origine, qui crée chez l’enfant d’immigré un sentiment d’étrangeté. Dans une fête de famille, quand un oncle ou une tante vous reprend parce que vous venez de commettre une bévue syntaxique dans la langue d’origine et qu’on vous regarde ensuite avec un amusement un brin condescendant, ça marque quelque chose : que la langue maternelle ne fait que partiellement partie de vous.

 
chili2Dans le chapitre de José del Pozo (pp. 127-147), «Les organisations communautaires chiliennes dans la province du Québec», on peut mesurer le chemin parcouru par la communauté chilienne installée au Québec. Ces organisations ont joué un rôle important pour ma génération. Je peux en témoigner.

Elles nous ont non seulement permis de jouer au soccer entre nous, durant la «Copa Salvador Allende«, mais surtout de connaître, au-delà du cercle restreint de nos familles élargies, une véritable sociabilité chilienne. Ça peut paraître risible, mais pour bon nombre de Chiliens de ma génération, c’est grâce aux fêtes organisées par ces regroupements que nous avons vraiment appris ce qu’était une «peña «, par exemple.

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colo-coloBien sûr, le danger qui guette ces manifestations est la «folklorisation». Mais l’article montre bien l’évolution suivie par ces organisations, qui avec le temps, sont passés de la préservation de l’identité chilienne à des objectifs plus intégrateurs et interculturels.

Et puis, après le retour à la démocratie, il y a l’inévitable tentative de retour au pays natal. Quand mes parents ont décidé de retourner au pays, je n’ai pas pensé un seul instant à les suivre.

Pourquoi? Peut-être parce que j’avais connu trop d’amis qui, après avoir suivi leurs parents au Chili, en étaient revenus bredouilles. Dans certains cas, il s’était développé en eux un mépris pour le Chili et sa culture, ce terrible pays qui les avait tant déçus, ce pays qui les avait blessés au plus profond de leur être.
En plus d’avoir l’impression d’arriver dans un autre pays que celui dont ils ont tant rêvé, la première et la deuxième génération s’aperçoivent au cours de cette tentative de retour au pays d’origine, de manière parfois brutale, comme on le voit, de leur divergences qui autrefois n’étaient que latentes.

 
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Pour conclure , je dirais que les fils et les filles d’immigrés acceptent plus facilement d’être pris entre deux feux, entre deux cultures. Ceci est vrai, non pas parce qu’ils font preuve de plus de lucidité, mais simplement à cause de leur enracinement plus grand en terre d’accueil. Ils comprennent, avant leurs parents, que l’erreur consiste à vouloir choisir entre la culture d’origine et la culture d’accueil.

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zzz.Les chiliens au québec - J.del Pozo-Communiqu.titre livre

À la veille de l’inauguration d’un monument à la mémoire de Salvador Allende sur l’Île Sainte-Hélène (11 septembre 2009), fruit d’une collaboration entre la Ville de Montréal et la communauté chilienne du Québec, de la Fête nationale du Chili (18 septembre) et des élections présidentielles dans ce pays (décembre 2009), ce livre veut apporter un éclairage le plus complet possible sur la communauté chilienne et son enracinement au Québec.

Par leur nombre et leur fort degré d’intégration, les Chiliens occupent une place à part parmi les communautés immigrées au Québec. On s’est surtout intéressé à leur condition d’exilés suite au coup d’État de septembre 1973, situation, pensait-on, qui serait temporaire. Cependant, on a assisté à une arrivée continue de Chiliens au Québec et à un processus d’enracinement graduel de cette communauté à la société québécoise. Ce livre analyse ce processus et aussi l’évolution de l’immigration chilienne au Québec depuis 1955.

j.del p5José Del Pozo a quitté le Chili au début de 1974, et c’est en tant que chercheur et acteur de ce processus qu’il a entrepris d’écrire ce livre il y a six ans. Afin d’analyser cet enracinement, il a choisi une double perspective : d’une part, analyser la mouvance collective des Chiliens à travers leurs associations et leurs clubs, souvent l’œuvre de réfugiés qui ont longtemps mis l’accent sur la dénonciation de la dictature ayant sévi au Chili de 1973 à 1990, mais aussi sur des activités orientées vers le sport, la religion, les arts et la vie sociale qui ont donné un monde communautaire assez diversifié; d’autre part, retracer les trajectoires individuelles en tenant compte à la fois de ceux et celles qui ont participé à la vie collective et des personnes ayant plutôt choisi de s’inves­tir essentiellement dans leur vie personnelle.

[>] Plus d’information – cliquez ici.  
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a.l.ÉCRIVAINS HISPANO-AMÉRICAINS ET BRÉSILIENS AU QUÉBEC:

une littérature à ses premiers pas.

 

par José Del Pozo, professeur d’histoire, UQAM.

 

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ASPASIA WORLITZKY   

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   YOLANDA DUQUE VIAL

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musique

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Fondé en juillet 1995, le groupe Intakto est le produit de la rencontre fortuite d’une guitare du Sud et d’un violon du Nord.  Un chanteur-guitariste d’origine chilienne, Alejandro Venegas, et un violoniste québécois, Simon Claude. Le premier partage sa connaissance intime de la musique latino-américaine traditionnelle et moderne avec le second qui y incorpore ses propres influences classique, pop et rock.

Parce qu’une surprenante chimie jaillit instantanément entre les deux artistes malgré des  parcours si différents, les échanges et répétitions soutenus donnent naissance à un style unique qui se développe et se peaufine à mesure que les spectacles se multiplient.

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 intakto6aDe cette simple rencontre émerge alors un groupe dont l’identité s’affirme à travers l’apparent paradoxe d’une telle conjugaison.

Ainsi le son d’Intakto oscille entre l’intensité nordique et l’exaltation latine, la rigueur de la tradition et la liberté des arrangements qu’il propose, entre le sérieux que la musique suggère parfois et le comique naturel de Alejandro et Simon.    

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De la terre émerge une musique: une voix, des instruments. La voix et les instruments se multiplient, s’installent, s’affirment à mesure que les hommes et les femmes qui chantent et jouent approchent. Ils ont le sourire aux lèvres et une lumière dans le fond des yeux. Ils avancent vers nous. Leur chant devient solidarité, réquisitoire, dénonciation, accusation. Acalanto est l’écume d’un océan de certitude.

Acalanto organise cette vague géante qui avance toujours. Leur musique porte l’urgence et la détermination, l’ivresse de la lucidité, la joie, la flamme, la sensualité rouge et humide. Elle est une pulsion télurique invitant à la célébration, la danse, le rituel païen. Elle préfigure la réalisation d’un peuple aux milles visages, rude, chalereux, digne. Elle annonce la fin de ses souffrances. La célébration de son propre couronnement. La musique chante l’avènement d’une victoire inéluctable.

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Acalanto termine abruptement la symphonie d’un homme et de tous les hommes. Ou s’éloigne pour aller communiquer sa force indomptable sous d’autres horizons.

Jorge Fajardo (cinéaste)   

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SURKALÉN TRIO est composé de trois Chiliens originaires de Valparaiso ainsi que d’une violoniste Russo-Canadienne de Montréal, qui vous proposent de la musique poétique compromettante et identifiée socialement et culturellement. La majorité des créations du groupe sont fortement influencées par les rythmes sud-américains et de la musique du monde. La rencontre avec différentes cultures a fait que les compositions de Surkalén sont une musique différente et unique, qu’ils appellent ETHNO-FUSION.

Le mot SURKALÉN est constitué des mots «SUR», pour leurs origines sud-américaines et «KALÉN», qui signifie différent dans la langue Selknam (Selknam : anciens habitants de la Terre de Feu). Ils rendent ainsi  hommage à un peuple disparu à cause de la cruelle ignorance de l’Homme.

C’est de cette façon que : Sandra, Claudio, Rony et María, explorent et découvrent chaque jour de nouvelles expériences musicales.

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Imahue existe depuis huit ans et son nom vient du dialecte Mapuche qui signifie «Là où le bambou naît». Fondé en 2001, il compte déjà avec une production appelée Imágenes.

Le groupe Imahue a joué la musique la plus authentique des pays andine comme le Chili, le Pérou, la Bolivie et l’Équateur dans les différents festivals multiculturels.

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 Native de Montréal la jeune pianiste d’origine Chilienne Alejandra Cifuentes Diaz a obtenu un baccalauréat et une maîtrise en interprétation à l’Université de Montréal sous la direction du pianiste Dang Thai Son. Elle a profité de classes de maître avec le pianiste Canadien André Laplante au Centre d’Arts Orford et avec pianiste Chilien Roberto Bravo dans la ville de Palmas de Majorque en Espagne.

Pendant toutes ces années d’études, Alejandra avait un rêve : Étudier au Conservatoire Tchaïkovski, à Moscou où les plus grands pianistes russes et bien d’autres y sont passés et y ont laissé leur marque. Il est à noter que très peu de Canadiens sont allés y étudier. Au Canada et à l’international, elle a pris part à de nombreux concours dont, entre autres, le concours international de piano à Marsala, en Italie, l’International Pacific Piano Compétition à Vancouver, le Bradshaw and Buono International Piano Compétition aux États-Unis, le Concours de Piano de Compositeurs espagnols à Madrid.

Il y a sept ans, elle faisait ses débuts comme professeur de piano à l’École de musique Vincent d’Indy à Montréal.

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arts plastiques

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Né au Chili, Rafael Sottolichio arrive au Canada en 1975. Depuis la fin de ses études universitaires en 1996, le peintre habite et travaille à Montréal. Son sujet de prédilection est le portrait, où il explore la relation entre l’individu et sa connexion ardue avec la réalité.

 Sottolichio évoque l’effacement des images de son voyage d’immigration alors qu’il s’applique à une toile inspirée par les matières de Montréal. Entre peinture et cinéma, le travail de l’image détourne l’évidence du présent, et la substance de l’oubli. Influencé par la philosophie existentialiste, il crée des images dans lesquelles ses personnages semblent flotter dans des espaces flous et glauques, afin de mieux exprimer « l’étrangeté » qui caractérise la relation qu’ont les individus avec le monde qui les entoure.

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Artiste chilien multidisciplinaire, Sergio Gutiérrez arrive au Québec pendant les années 1980 et s’implique activement dans le domaine des arts. Vingt ans plus tard, l’importance du mois de septembre pour la communauté chilienne l’interpelle. En cette période de l’année, un air de nostalgie envahit chacun des Chiliens : la mémoire oscille entre des souvenirs de fête et des souvenirs plus douloureux. Pour l’artiste, ces célébrations riches de sens deviennent le prétexte à un travail d’introspection et de création.

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L’artiste revisite son pays d’origine en images et puise dans sa mémoire sa vision d’un Chili lointain, aux frontières de l’imagination, du souvenir et d’une symbolique tout en contrastes. Chaque tableau est un hommage à des endroits et à des personnes de son pays natal qu’il aurait profondément souhaité connaître et qu’il désire partager avec la société qui l’a accueilli.

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théâtre

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Scénographe et costumière, AMAYA CLUNES vit à Montréal où elle a enseigné la scénographie et le costume à l’Université du Québec à Montréal (UQAM), après avoir été professeure à l’Université du Chili.

 Au Québec, AMAYA  a collaboré, entre autres, avec Isidora Aguirre, Larry Tremblay, Serge Ouaknine et Jean-Guy Sabourin, pour la conception et la réalisation d’œuvres telles que : El Retablo de YumbelLes Mille GruesMarianne Intérieur-nuitL’Enfant et les sortilègesLes Sorcières de ColombThe Dragonfly of Chicoutimi.

 Ellea réalisé des installations scénographiques, parmi lesquelles «costumes-sculptures» intitulée «Barroco Clunesien», présentée à Montréal, Montevideo et Washington.

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Dans le domaine de l’audiovisuel elle a conçu et réalisé un dessin animé, «Le Copihue rouge» (Hongrie) et, à Montréal, le vidéo-clip, «Le Mariage de Barbie», ainsi qu’une série de 15 épisodes intitulée «La Crique de trois pêcheurs».

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 Elle a également écrit et mis en scène les vidéo-clips «La naturaleza de doña Natura» (La vraie nature de Dame Nature) et «Veinte años no es nada» (Vingt ans ce n’est pas rien).

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Dans le domaine de l’illustration, Amaya Clunes  a dernièrement réalisé une série d’illustrations pour la version en hongrois de L’ARAUCANA, poème épique de Alonso de Ercilla y Zúñiga (1533-1594)sur la conquête du Chili par les espagnols.

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photo

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Les photographies de Patricio Guzmán Campos, qui est arrivé à Montréal au début des années 80, reflètent un portrait du Chili des années 60. Ce sont des archives uniques  dans lesquelles l’essentiel est l’être humain dans toutes sa diversité et ses contradictions sans tenir compte de sa condition sociale. Ces photos  constituent un véritable document de contestation face à l’injustice. Elles montrent aussi la joie, la peine, l’épuisement, l’angoisse et la solitude.

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Une partie importante de  son œuvre nous fait découvrir Salvador Allende, Pablo Neruda, Victor Jara et Violeta Parra.


Certaines photographies semblent parfois sortir d’un moule réaliste mais chacune reste unique. D’autres donnent vraiment l’impression d’avoir été prises sur le vif. Son sujet, c’est la rue.

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VICTOR DIAZ LAMICH

 

 

Le photographe québécois d’origine chilienne Victor Diaz Lamich a prit son envol en tant que pigiste au réputé magazine culturel Voir de Montréal et collabore ensuite avec les magazines Châtelaine, Elle Québec, Magazine Québec, Drums Etc. Il travaille aujourd’hui régulièrement avec l’agence de photojournalisme Presse Canadienne et est le photographe officiel à l’Office national du film du Canada (ONF).

 

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Il publie son premier livre en octobre 2005 : Inde, sur la route des Jeunes musiciens du monde aux éditions Sylvain Harvey. Victor Diaz Lamich développe actuellement un projet de photos sur le Mexique colonial.

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IL N’Y A PAS D’OUBLI

de Rodrigo Gonzalez, Jorge Fajardo et Marilú Mallet   

 

Dans Il n’y a pas d’oubli, composé de trois volets réalisés chacun par un jeune cinéaste chilien contraint de fuir son pays, il est question de la difficile condition d’exilés dans un contexte politico-social déterminé, en l’occurrence, le Québec.

Le premier volet, intitulé J’explique certaines choses, est en espagnol avec sous-titres en français, nous montre plus précisément le mode de vie d’un groupe de Chiliens. Dans Lentement, qui forme le deuxième volet, nous est posé, par le biais de Lucia, jeune exilée chilienne, le problème de l’intégration à un nouveau milieu social. Enfin Jours de fer (Steel Blues), troisième volet, est un cruel rappel de la dure condition de l’homme déraciné qui doit à tout prix trouver du travail pour assurer sa survivance.

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LE DERNIER COMBAT DE SALVADOR ALLENDE

de Patricio Henríquez

Le 11 septembre 1973, la force aérienne du Chili faisait sauter le Palais présidentiel de La Moneda en mille éclats. À l’intérieur, Salvador Allende, président de la République du Chili, résistait en compagnie d’une trentaine de personnes. Vers la fin de l’après-midi, son cadavre sortait de La Moneda encore en flammes…

Quelques-uns des proches qui accompagnaient Salvador Allende durant ses dernières heures ont survécu. Leurs témoignages retracent ces moments dramatiques et mettent en relief la stature politique et morale du président chilien. Les archives visuelles et sonores captées il y a 25 ans font revivre, heure après heure, le dernier et inégal combat de Salvador Allende.

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LE CÔTÉ OBSCUR DE LA DAME BLANCHE

de Patricio Henríquez

 

Documentaire sur l’Esmeralda, que les Chiliens surnomment La Dame Blanche, l’un des plus beaux voiliers du monde et le navire-école de la marine chilienne. Le réalisateur effectue un travail de mémoire et un fascinant voyage au cœur de Valparaíso où l’Esméralda était jadis bateau-prison comme centre de torture au lendemain du coup d’État de 1973. Il cherche à percer le mensonge de la raison d’État et à comprendre comment l’horreur a pu surgir de tant de beauté.

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IMAGES D’UNE DICTATURE

de Patricio Henríquez

Un jour, la vie bascule. Le Chili, un pays qui se vantait de vivre dans une démocratie exemplaire, tombe sous la botte d’une des dictatures les plus brutales de ce siècle.

Ce film illustre le conflit quotidien entre répression et liberté, entre félonie et dignité. Sans reconstitutions, sans narrations, ni entrevues. Seulement la force d’images et de sons captés sur le vif, pour faire comprendre ce qu’est la vie sous une dictature. Une série de tableaux de la vie quotidienne d’un pays où la société civile refuse de se soumettre à la dictature militaire…

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RÉCITS D’UNE GUERRE QUOTIDIENNE

de Gaston Ancelovici

 

Un gouvernement en guerre contre sa propre population. Telle est la situation actuelle au Chili. D’un côté, une puissante armée, celle du général Pinochet, qui est au pouvoir depuis le coup d’État du 11 septembre 1973. Et, de l’autre, une population terrorisée  : perquisitions, arrestations, déportations, tortures, assassinats font partie de la réalité quotidienne. Des voix s’élèvent (à quel prix?) pour témoigner de l’horreur; voix qui protestent, qui questionnent, qui espèrent enfin en une justice et une liberté demain retrouvées.

 

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CHACABUCO,

LA MÉMOIRE DU SILENCE

de Gaston Ancelovici

 

Après le coup d’état de 1973, les anciennes installations de salpêtre de Chacabuco, situées au Nord du Chili, en plein désert d’Atacama ont été transformées en camp de concentration pour des milliers de partisans du président Salvador Allende.

Ce documentaire, étroitement lié au thème de la mémoire collective, relate le vécu et les souvenirs d’un groupe d’anciens prisonniers qui, accompagnés de leurs proches, reviennent à Chacabuco où ils ont été détenus durant plusieurs mois.

 

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CHILI : LA MÉMOIRE OBSTINÉE  

de Patricio Guzman

 

Auteur du film légendaire La bataille du Chili, récit de l’épopée tragique du Gouvernement d’Unité Populaire de Salvador Allende, Patricio Guzman, après 25 ans d’exil retourne dans sa ville natale.
Non pas dans un esprit de nostalgie, mais dans un désir de mémoire. Il retrouve les traces de son compagnonnage avec le socialisme populaire et rencontre les quelques survivants. Il demande à la caméra de restituer, avant la disparition des derniers témoins, les souvenirs de la lutte exaltante du peuple chilien. Avant tout, il souhaite interroger son pays. Est-il devenu amnésique ? Le régime Pinochet a-t-il tout effacé d’un rêve humaniste ? Dans cette société mal cicatrisée, où règne le non-dit, que savent les jeunes de cette période de leur histoire ? Témoignage très maîtrisé et très émouvant.

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LA CUECA SOLA
de Marilú Mallet

Ce documentaire de Marilú Mallet raconte la vie de cinq femmes au destin écorché par la dictature, devenues des héroïnes de la démocratie. Ces cinq récits parallèles qui se croisent et s’entrelacent intimement avec l’histoire du Chili, sont autant de regards sur la puissance de l’héritage, la relativité du bonheur et l’intelligence de la mémoire. Naviguant dans le passé mais solidement amarré au présent, ce film met en lumière la foi de toute une nation dans un avenir où il n’y aura «plus jamais ça».

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À LA MÉMOIRE DE VICTOR

de Claudia Valdivia

Trente ans après leur arrivée au Canada, un groupe de Chiliens ont créé le Festival Victor Jara « Pour le droit de vivre en paix », qui rend hommage à l’artiste compositeur Victor Jara, torturé et assassiné quelques jours après le coup d’État du 11 septembre 1973.

Plus de 74 artistes de différentes disciplines artistiques et d’origines ethniques diverses ont été impliqués, unis autour d’un message commun : la paix. Tout en laissant la scène aux artistes, les protagonistes nous font connaître leur source d’inspiration et leur décision de promouvoir le message de paix de Victor Jara que l’on découvre à travers des images d’archives.

Respuestas

  1. Thanks for the informations!

  2. Gracias por las informaciones


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